La charte de l’écovolontaire(©Cybelle Planète)

Parce que l’écovolontariat n’appartient pas au domaine du tourisme, mais à celui du voyage, qu’il est organisé par des associations en lien avec des ONG et chercheurs, et qu’en France, certains voyages s’apparentent donc à des dons versés à ces organismes – dont une part est déductible des impôts des participants – il convenait de définir les engagements pris par tout écovolontaire désireux de s’inscrire à un tel voyage participatif.

C’est donc ce travail qui se déroula lors des premières rencontres internationales de l'écovolontariat qui eurent lieu au sein  du premier Salon international de l’écotourisme, du voyage solidaire et participatif en décembre 2018 à Grenoble,. Il fut ensuite suivi d’une synthèse ayant abouti au résultat suivant :

 

Engagement 1 : Choisir en toute conscience

Hormis les critères de choix personnels, l’écovolontaire s’engage à s’informer sur les différentes pratiques de l’écovolontariat et à choisir une mission d’écovolontariat en accord avec la charte éthique de l’écovolontariat (ci-dessous).

Engagement 2 : S'engager pleinement

Avant de s’inscrire à une mission, l’écovolontaire s’engage à s’informer sur les conditions d’accueil et de participation qu’il rencontrera au sein du projet.

L’écovolontaire s’engage également à évaluer de manière réaliste et transparente si ses capacités physiques et mentales répondent aux exigences requises par le projet.

Engagement 3 : Préparer sa mission pour être plus efficace sur place

Avant son départ pour une mission d’écovolontariat, le participant s’engage à s’informer sur le projet, les conditions géographiques et climatiques, ainsi que sur le contexte culturel, économique, et social dans lequel s’inscrit sa mission ; le participant s’engage également à participer à une formation de préparation si cette dernière est proposée par la structure d’écovolontariat.

Engagement 4 : Participer dans le respect

L’écovolontaire est conscient d’être un invité au sein du projet et à se comporter avec toute la sensibilité voulue à l’égard de son hôte, dans le respect des instructions relatives à la sécurité, des animaux et de l’environnement, et aux règles de vie collectives.

L’écovolontaire saura renoncer, le temps de sa mission, à son confort et à ses habitudes, et à s’adapter aux conditions d’accueil et à son nouvel environnement en respectant les coutumes et les règles socio-culturelles locales.

Engagement 5 : Partager et tolérer

L’écovolontaire s’engage à vivre et à partager son expérience avec les autres participants et/ou membres du projet. Il est un acteur au sein du projet et partage avec lui son expérience et ses propositions.

Engagement 6 : Rester flexible durant sa mission

L’écovolontaire ne s’engage pas pour une activité déterminée mais pour un projet auquel il souhaite apporter son aide. Bien que l’implication sur place de l’écovolontaire soit décrite avant son arrivée, l’écovolontaire s’engage à s’adapter et à accepter les aléas dû au travail sur le terrain et aux besoins du projet.

Engagement 7 : Limiter sn impact environnemental

L’écovolontaire s’engage à limiter l’impact environnemental dû directement ou indirectement à sa participation, et dans la mesure de ses possibilités, en :

  • Adaptant la durée de sa participation en fonction de son éloignement et du mode de transport choisi (équilibre entre les bénéfices territoriaux liés à la mission et l’impact écologique du déplacement, compensation CO2).
  • Privilégiant les modes de transport les plus écologiques.
  • Utilisant personnellement des produits écologiques : savon, lessive, crème solaire, matériel électrique à énergie solaire…
  • Adoptant des éco-gestes sur place : eau douce, gestion des déchets, consommation énergétique…

Engagement 8 : Ne pas attendre de résultat spécifique et/ou immédiat

L’écovolontaire a conscience de contribuer, à son échelle, à une action globale et sur le long terme. Comme le maillon d’une chaîne, il poursuit le travail des écovolontaires précédent et prépare celui des prochains arrivants. Ainsi, à la manière du Colibri, l’écovolontaire a conscience de faire sa part et, même si son action n’a pas de résultats directs visibles, de contribuer à une action de fond.

Engagement 9 : Donner en toute conscience

La participation de l’écovolontaire est entièrement bénévole, et il ne peut en attendre de contrepartie hormis la satisfaction d’avoir contribué à l’avancée du projet auquel il s’est engagé.

En plus de son aide sur le terrain, l’écovolontaire peut également contribuer à la réussite et la pérennisation du projet par une contribution financière.

Auteur : 
Jean-Pierre LAMIC

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