Tourisme « durable » : Stop à la prolifération des labels et au greenwashing

LABELLISATION : LE GRAND BAZAR

La foire aux vrais et faux labels, ou labels de complaisance, ainsi que celle des « awards » dans le domaine du tourisme dit durable est ouverte depuis assez longtemps déjà.

En 2012, Francetvinfo publiait un article sur le sujet, dans lequel on pouvait lire : « Vous les avez analysés, est-ce que c'est un réel progrès, est-ce qu'on peut s'y fier ? ».

« Difficile de donner une réponse claire parce que le problème de ces labels, c'est leur nombre. Pour certains spécialistes il y en a 12, pour d'autres jusqu'à 30. Autant vous dire que c'est un grand bazar.
Certains sont officiels, beaucoup sont de l'auto-labellisation"
 ».

Il semble évident aujourd’hui que la réponse aux questions posées par ce média est clairement NON.

En outre, ils rendent invisibles les initiatives véritablement intéressantes, tandis que les labels de complaisance ne se différencient pas, pour le consommateur, des démarches plus sérieuses.

Pour ma part, ce que je conteste principalement, ce sont les critères : jamais affichés, et souvent rédigés par les divers aspirants à la labellisation eux-mêmes de manière à pouvoir avaliser l’existant …

Aujourd’hui, cette foire aux labels devient intolérable par son aspect « marketing » allant totalement à l’encontre de la fonction première d’un label : informer le consommateur à propos de la qualité d’un produit jugé par des experts indépendants plus éco-responsable que ceux fabriqués de manière industrielle avec comme principes premiers : le moindre coût et la rentabilité.

Imaginez un seul instant un consommateur devant lire les critères de trente labels et certifications différents avant d’effectuer son choix !

C’est totalement ubuesque, et pourtant c’est ce qui prévaut aujourd’hui dans ce domaine.

Une récente démarche alliant public/privé a même conduit à éditer un guide présentant l’ensemble de ceux-ci !

Nous l'évoquerons plus avant ; cependant à l’évidence elle ne s’adresse pas au consommateur, mais plutôt aux aspirants et futurs labellisés…, voire aux organismes concernés ; ceci afin d’alimenter un lucratif business.

 

Ci-dessous, la photo originelle, non recadrée... prise sur le chantier d'un groupe qui revendiquait l'éco-construction en 2010... ©Jean-Pierre Lamic

Le greenwashing ne montre que la surface verte d'un iceberg d'une autre nature...

Par conséquent, nous demandons aux pouvoirs publics de bien vouloir intervenir de manière à ce que la France, comme la Suède, la Suisse, le Danemark ou la Slovénie, dispose d’un unique label crédible établi par des experts n’en tirant pas de profit, ou comme l’Espagne d’un guide officiel spécifique, s’adressant aussi bien aux consommateurs locaux, aux étrangers visitant le pays, qu’aux habitants désireux d’utiliser les services de voyagistes nationaux.

Les démarches élaborées et les documents édités par ces pays, ne présentent rien d’autre que de véritables offres écotouristiques, ce que recherchent effectivement les voyageurs de plus en plus nombreux en quête de nature, de respect des cultures et de l’environnement.

En outre, nous demandons à ces mêmes pouvoirs publics de mettre fin aux labels de complaisance ayant pour unique vocation celle de labelliser des voyagistes dont la majorité n’applique pas les principes de base d’un tourisme pouvant être qualifié de durable, ni même de responsable.

L’un des principaux objets de ces « labels », eu égard à leur coût est d’écarter les petites structures, les artisans du voyage, les guides ou accompagnateurs qui n’ont pas les moyens – et souvent aucune volonté – de se faire labelliser, puisque comme en Espagne dans les zones protégées, il est tout à fait évident que leur offre concentre tous les principes d’un tourisme vertueux.

Ainsi, en France, la plupart des véritables acteurs d’un tourisme éco-responsable ou « durable » ne disposent d’aucune lisibilité vis-à-vis du grand public, d’autant que l’achat des termes « durable - responsable, etc. » par les acteurs du greenwashing via le système des Google Ads oriente le consommateur vers ces derniers en premier lieu, comme diverses manipulations opérées sur Wikipedia.

 

HISTOIRES DES LABELS…

2008 – 2011 : ECOCERT - V.V.E et TER_RES

En 2010, les Associations Voyageurs et Voyagistes Éco-responsables (V.V.E), dont je suis le Président-fondateur et TER_RES, dirigée par Monsieur Alain Laurent, auteur de l ’ouvrage « Tourisme responsable, Clé d'entrée du développement territorial durable - Guide pour la réflexion et l'action », paru en avril 2009, furent contactées par Ecocert pour la création d’un « référentiel tourisme responsable », terminologie employée à l’époque par ces deux associations gérées bénévolement.

Cette demande faisait suite au Forum National du Tourisme Responsable (FNTR) organisé par V.V.E, ayant réuni l’ensemble des acteurs identifiés (soixante-cinq) dans ce secteur d’activité, alors naissant.

Une stagiaire fut embauchée par Ecocert, afin de répertorier les diverses initiatives de « labellisation » abouties ou en cours. 

Elle identifia alors douze démarches dans un guide intitulé : « Le Tourisme durable  - Guide comparatif des chartes et labels du territoire français », édité en Novembre 2010, parmi lesquelles celle menée par ces deux associations avait été qualifiée de « Beaucoup plus exhaustive que les autres démarches présentées, valorisable par une certification tierce partie ».

Effectivement, ce référentiel était plus exhaustif que les autres démarches puisque son principe était d’avoir croisé tous leurs critères internationaux et nationaux, et d’avoir ensuite complété la grille ainsi établie là où il existait des manques.

Par exemple plusieurs labels concernant les hébergements ne prenaient pas en compte le lien avec leur territoire ou l’aspect social.

Suite à cette étude et ce constat, V.V.E et TER_RES furent invitées au siège d’Ecocert à Paris.

La question suivante leur fut posée : « Quel est le pourcentage de la programmation ou le nombre de réceptifs et territoires qui doit être évalué in situ pour certifier qu’un voyagiste qui programme des voyages ailleurs que sur son propre territoire peut être qualifié de responsable ? ».

À cette question piège, divers experts de V.V.E répondirent que labelliser un voyagiste n’avait pas de sens et que seule la labellisation d’un séjour ou d’une offre sur un territoire donné pouvait être intéressante.

C’est donc depuis toujours la position de V.V.E, et maintenant celle de l'Association Nationale de l'Ecotourisme et du Slow-Tourisme (ANEST) à propos de ce sujet.

En effet, les Tour-opérateurs d’aventure aux trois-cents voyages sous-traitent à des agences réceptives ou des guides leur production auprès de centaines de prestataires qu’ils ne connaissent parfois pas !

Comment évaluer leur qualité sur le terrain ? Le coût d’une telle démarche serait évidemment exorbitant.

Labelliser un séjour, une offre, ou un voyage, est d’ailleurs le choix que firent les Parcs nationaux après une rencontre ayant eu lieu en 2011 entre V.V.E et Mme Chabanis, chargée de mission tourisme au sein de la Direction des Parcs, que nous connaissions pour l’avoir invitée au FNTR 2010.

Celle-ci constitue d’ailleurs l’unique démarche incluant de véritables évaluations de terrain, que j’ai pu tester, puisque deux de mes séjours ont été labellisés « Esprit Parc » (j’ai été sollicité en tant qu’ancien ambassadeur du Parc national de la Vanoise).

En outre, contrairement aux autres labels, celui-ci reste accessible aux petits opérateurs puisque son cout est de 50 euros.

Quant à Pascal Lluch (aujourd’hui décédé), à l’époque co-gérant de l’agence de trekking Hommes et montagnes, pionnière en la matière - disparue de nos jours, et vice-président de V.V.E, voici ce qu’il répondit le 30 septembre 2010 à la question posée par Ecocert :

Sa réponse s’avérait prémonitoire…, et d’une lucidité évidente.

« Qu'est-ce qu'ECOCERT ? À notre connaissance un organisme privé (agréé par l'État ?, de quelle manière ?) qui cherche des activités/filières économiques certifiables (à moindres frais) puis des clients de ces filières à qui vendre des certifications.

Ce n'est pas un organisme public qui dépense de l'argent public.

Pour ce que je sais du fromage bio, les contrôles sont très peu nombreux, inversement proportionnels aux coûts qu'ils induisent (souvent les kilomètres à faire par l'agent Ecocert).

Il faut avoir à l’esprit que toute idée-réflexion donnée à ECOCERT nous échappera dès lors totalement.

Une valorisation de nos apports dès l’amont me parait indispensable.

Le financement de cette étude par ECOCERT matérialiserait un engagement réciproque, fondé sur le sérieux des acteurs.

On ne peut envisager un transfert ou partage de savoir-faire sans contrepartie dès le démarrage du process.

Ce sont des gros TO qui auront le plus facilement les moyens de se payer cette certification (tous les membres d'ATR (Agir pour un Tourisme responsable) seront du jour au lendemain intéressés par le marquage ECOCERT, apposé à côté du tampon ATR dans leur brochure).

Il faut donc penser que le processus peut nous échapper très facilement.

La barre doit être placée suffisamment haut, c'est-à-dire qu'il est impératif que les complexités soient bien énoncées.

Il est dommage, mais compréhensible dans leur logique, qu'ils n'aient pas saisi l'entrée par l'approche territoriale proposée par Alain Laurent et V.V.E.

C'est peut-être à la fois la plus draconienne (exclusive), difficile à manipuler, et la moins visible (nécessitant une éducation du public acheteur).

La certification devrait valider au moins autant un constat à l'instant T qu'une démarche de progrès dans laquelle s'inscrit un TO : mais si ceci est gérable à l'intérieur de V.V.E, comment faire dans le cadre d’une certification ECOCERT ?

Monsieur Alain Laurent, et moi-même partagions cet avis, il n’était pas pensable d’effectuer un transfert de nos savoir-faire sans contrepartie, entre autres financière, car notre démarche contrairement à la majorité ne consistait pas à vouloir mettre en avant nos adhérents-voyagistes, mais à créer un véritable référentiel universel, applicable à l’ensemble des structures : voyagistes-hébergeurs, Offices de tourisme, etc., dont la France avait et a toujours besoin…

N'oublions pas que Monsieur Alain Laurent, avait rédigé son ouvrage en lien direct avec les institutions de l’époque et à leur demande, et que le point de départ de ce travail s’était effectué le 9 juillet 2008, au Ministère des Affaires Étrangères et Européennes, en lien avec Monsieur Gilles Béville, son représentant, fondateur de l’ATES (Association pour le Tourisme Équitable et Solidaire) et membre de TER_RES.

 

LE LABEL TOURISME ÉQUITABLE de L’’ATES

L’ATES (Association pour le Tourisme Équitable et Solidaire) quant à elle, a longtemps travaillé sur un système de garantie collective issu d’un processus interne non validé par un organisme certificateur externe. En clair, il s’agissait d’une charte.

Il n'a pas fonctionné de manière satisfaisante et est remplacé aujourd’hui par « Le label Tourisme Équitable, basé sur plus de 50 critères (lesquels- quelles améliorations par rapport au système précédent ?) qui attestent des pratiques des opérateurs contrairement aux systèmes basés sur un simple engagement ».

« Ces critères sont contrôlés tous les 3 ans et le processus d’évaluation intègre une étude documentaire et un audit de terrain assurés par un auditeur indépendant (de quel type ?), missionné par l’ATES.

Notons qu’il est difficile d’en savoir plus… ; il semble, en outre, ne pas répondre aux exigences d’un label à savoir être validé par une tierce partie.

Depuis peu l’association labellise des offices de tourisme, voire un hôtel parisien…

 

SEVVE : LE SYSTÈME d’ÉVALUATION UNIVERSEL– V.V.E – 2018

Après la disparition de TER_RES, V.V.E se retrouvait seule avec un formidable travail effectué en amont pour établir un référentiel universel, qui ne trouvait pas de débouché…

Fin 2015, l’Association était sollicitée par un jeune Belge : Evan Lefèvre, étudiant en 3ème année de Bachelier de Tourisme Durable à la Haute Ecole Robert Schuman de Libramont (Belgique), et lui offrit un stage dans le cadre de ses études.

Celui-ci prit effet en février 2016.

Il lui fut proposé de reprendre le travail effectué avant 2010, de le compléter, et de composer un double système d’évaluations : l’un à destination des hébergeurs, l’autre de toute autre forme d’entité touristique en lien avec des territoires.

Concernant les hébergeurs, nous savions que la Région Rhône-Alpes avait établi un référentiel (avec de l’argent public), et qu’il avait été laissé à l’abandon ensuite, après le départ du chargé de mission de l’époque…

C’est Frédéric Desautel, gérant d’un centre écotouristique de l’Isère (l’Évasion au Naturel), qui ayant été évalué par ce système, a pu nous en fournir le résultat, et ainsi nous transmettre les critères…

Nous en avons intégré certains au référentiel ayant servi à la rédaction des commentaires d’Ecocert, avons croisé ces données avec l’existant, pour établir la liste définitive des critères qui serviraient pour évaluer les hébergeurs.

Nous fîmes de même à partir de tous les référentiels existant (à l’exception de celui d’ATR), pour établir les critères du système dédié aux autres entités.

Evan Lefèvre réalisa un travail remarquable ; il conçut pour chacun des deux systèmes, des tableaux organisant une notation, pondérée par des « bonus » ou des « malus », selon les avancées réalisées par les opérateurs sur certains points d’importance.

L’année 2017 fut consacrée aux tests in-situ.

C’est ainsi, qu’après avoir visité l’Évasion au naturel pour obtenir une notation de référence, je me rendis à Saint-Flour pour appliquer notre système « hébergeurs » au gîte Le Bon air, me rendis en Corse pour évaluer deux voyagistes membres de V.V.E, en Sardaigne pour expérimenter les séjours proposés par Sardaigne en liberté, et m’inscrivis comme écovolontaire pour participer à la mission basée sur l’observation des cétacés en Méditerranée de Cybelle Planète.

Le résultat fut probant, car les critères permettent bien d’évaluer l’existant sur le terrain, tout en proposant des pistes de progrès dans un ou plusieurs domaines, tant pour les hébergeurs que les autres structures.

C’est en décembre 2018 que l’annonce officielle du lancement de SEVVE©, eut lieu, au cours du Salon international de l’écotourisme, du voyage solidaire et participatif.

La voici :

« Depuis 10 ans V.V.E a croisé tous les critères des labels, certifications ou chartes existants (unique démarche allant en ce sens), et dégagé des points récurrents, mais également de nombreux manques.

À partir de ce travail mené en lien avec des scientifiques, l’Association a établi ces deux systèmes d'évaluation DE TERRAIN, appelés SEVVE© (Systèmes d'évaluation de l'écotourisme de V.V.E).

Car c'est bien sur les territoires que les effets visibles de la mise en tourisme se voient et s'évaluent.

La création de ces deux systèmes possède une dimension internationale, eu égard à la coopération réalisée avec l'école Robert Schuman de Belgique dans le cadre de leur élaboration ».

 

SEVVE 1 : Pour les territoires, agences, voyagistes ou croisiéristes

46 critères couvrant les domaines suivants : Administration et gestion - conception / production - agences sous-traitantes et guides - information délivrée aux clients - actions pour et par les communautés locales - hébergements.

Il s'agit de l'unique système universel, non établi pour mettre en valeur ses propres structures.

Il s’applique à toute entité touristique

SEVVE 2 : Pour tout type d'hébergement

66 critères relatifs à l'environnement et la construction de la structure, les aspects « social et économique », la gouvernance, et la relation au territoire.

Un système d'évaluation tel que SEVVE© se différencie d'un label par le fait qu'il rend compte des avancées ou marges de progrès visibles sur le terrain...

Il ne permet pas de tromperies vis-à-vis du consommateur...

ATD – ADN : 2022 – GUIDE DES DÉMARCHES DE LABELLISATION POUR UN TOURISME RESPONSABLE

ATD (Acteurs du Tourisme Durable) est cette association créée en 2011 par des journalistes, invitée au FNTR 2012, qui passa sous contrôle de membres ou sympathisants d’ATR et de l’ATES à partir de 2014.

ADN est la Fédération nationale des organismes institutionnels de tourisme, créée le 11 mars 2020.

Ces deux structures : l'une privée - l'autre représentant un  service public - ont édité un guide censé nous informer sur les différents labels existants, sans relever le fait que leur nombre et la qualité de certains constituent de véritables problèmes.

En outre, le bureau de l’association ATD étant composé de personnes impliquées dans la conception de certains de ces « labels » rend cette démarche assez étrange.

En effet, la présidente et le secrétaire ont tous deux été directeurs(e) de l’ATES, tandis que son actuelle directrice fait partie du nouveau Conseil d’administration de cette association.

Le secrétaire est en outre le Directeur d’ATR…, association qui ne regroupe que des voyagistes, la plupart de taille importante ; propose un « label » délivré par Ecocert, et déclare administrer le label Travelife pour la France.

Quant au trésorier, ex-président, il dirige depuis une dizaine d’années un cabinet de consulting et formation, directement lié à la thématique du tourisme durable et lié, lui aussi à ce dernier label !

S’agirait-il de « vendre » des labels et  des formations afférentes sous couvert d’information ?

On peut noter également que depuis 2020, le label ATES, initialement établi pour les voyagistes de l’Association s’est ouvert à toute structure, dont un hôtel et des offices de tourisme.

 

LA CERTIFICATION GREEN DESTINATIONS !

Dernier "label" ayant fait son apparition en France : Green destination ; il s'est fait connaître via la labellisation de Bagnoles de l’Orne (Orne).

Il "certifie et promeut les destinations touristiques durables au niveau international selon des critères environnementaux, socio-économiques et culturels. En effet, les critères de Green Destinations sont ceux du Global Sustainable Tourism Council (GSTC- Conseil mondial du tourisme durable)".

Il a fait l'objet récemment d'un Appel à Manifestation d'Intérêt (AMI) de la part du CRT Occitanie, soutenu par l'Ademe et ADN tourisme (trois structures publiques).

"15 organismes gestionnaires de destinations (OGD) ont été sélectionnés pour bénéficier d’un accompagnement individuel et collectif afin de progresser dans leur démarche de tourisme durable.

Cet accompagnement financé par l'AFDAS doit leur permettre d’aboutir à la labellisation « Green Destinations » . 

L'AFDAS est l'opérateur de compétences (OPCO) des secteurs de la culture, des industries créatives, des médias, de la communication, des télécommunications, ...

Pour le grand public : Il s'agit de labelliser des Offices de tourisme ou structures apparentées.

Quatre questions peuvent se poser :

Ces structures  publiques ont-elles vocation à être labellisées ?

Une formation des personnels n'aurait-elle pas suffi ?

Un  OGD ne représente-t-il pas juste un territoire administratif, aux contours délimités arbitrairement en fonction du découpage de notre pays, mais pas une véritable entité géographique ?

Est-il légitime de dépenser de l'argent public dans le cadre d'une labellisation concernant des services publics ?

Chacun répondra à ces questions en fonction de son niveau de connaissances et / ou de ses propres intérêts.

 

LUCIE LABELLISE UN ORGANISME QUI FAIT VOYAGER DES MEXICAINS AU JAPON !

L'absurde n'est plus très loin !

 

EVANEOS OBTIENT LA CERTIFICATION B CORP, Puis TRAVELIFE

En 2022, Evaneos a obtenu la certification B Corp, annoncée fièrement par cette structure.

L'article faisait clairement référence à la compensation de l’intégralité des émissions de CO2 dans des projets certifiés.

Or deux décrets parus en janvier 2023 ont ouvert la chasse au greenwashing en punissant les allégations mensongères autour de la neutralité carbone.

C'est donc vers Travelife que l'entreprise s'est tournée en mars 2023 ...

Notons Qu'Evaneos était membre d'ATR, et ne figure plus dans la liste des membres, comme la quasi totalité des voyagistes liés au groupe Voyageurs du monde.

 

CONCLUSION

La foire aux labels semble donc être fort profitable à diverses structures - privées, faut-il le rappeler ?

Si certaines associations du secteur se prétendent être « à but non lucratif », il semble bien que plusieurs de leurs membres puissent tirer un certain bénéfice de cette situation, notamment en combinant des postures de membres dirigeants avec des activités économiques personnelles en lien direct avec les objectifs desdites associations.

Mais également pour des représentants du service public promouvant ainsi leur destination ou leur OGD en retour d'une adhésion réglée avec de l'argent public (quel en est le coût ? ), sans être obligés de montrer en contrepartie des engagements vérifiables sur le terrain.

Il devient donc urgent de dire STOP à la labellisation de complaisance qui agit à l’inverse de la raison d’être des labels : informer le public sur de véritables engagements.

En tant qu'unique système in-situ, prenant en compte l'aspect territorial, et unique démarche concernant directement l'écotourisme dans sa globalité, SEVVE est devenu un outil d'évaluation au service de l'Association Nationale de l' Écotourisme et du Slow-Tourisme (ANEST).

NB : L’auteur de cet article est le Président-fondateur de l’Association des voyageurs et Voyagistes Éco-Responsables, dirigeant l’association bénévolement depuis 16 ans, accompagnateur en montagne et moniteur de ski, par ailleurs auteur et Membre de l’Association des journalistes et Écrivains pour la Nature et l’Écologie.

Depuis plus de 40 ans, il observe le monde...

≠TourismeDurable - ≠TourismeResponsable - ≠VoyageursVoyagistesEcoresponsables - ≠Greenwashing - ≠LabelTourismeDurable - ≠LabelTourismeEquitable - ≠LabelTourismeResponsable

 

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

« Tourisme durable – De l’utopie à la réalité », éditions Kalo taxidi, 2019 – pages 341 – 352

La Fédération suisse du tourisme (FST) est l’association faitière nationale du tourisme suisse.

Elle a été créée en 1932, sous forme d’association de droit public et sous le nom de «Schweizer Fremdenverkehrsverband».  Depuis 1991, elle se présente sous le nom de Fédération suisse du tourisme.

La FST est financée par les cotisations de ses membres et par des prestations à prix coûtant. Ses revenus financiers sont réinvestis dans l’intérêt de ses membres.

Suisse Tourisme (ST) est une entreprise de droit public qui agit sur mandat de la Confédération.

Cette entreprise a été fondée en 1917 en tant que « Office national suisse du tourisme » (ONST) pour la promotion des déplacements et des voyages. Depuis 1995, elle se nomme Suisse Tourisme (ST).

Label Slovénie :https://www.slovenia.info/fr/histoires/hebergement-chez-des-prestataires-ayant-le-label-slovenia-green

Plan à 1,9 milliard présenté par Jean Castex : https://www.francetvinfo.fr/economie/tourisme/tourisme-ce-qu-il-faut-retenir-du-plan-a-1-9-milliard-presente-par-jean-castex_4852293.html

 

 

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Auteur : 
Jean-Pierre LAMIC

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