Souvent incompris par les non initiés l'écotourisme ne se résume pas à visiter un espace naturel...
Par conséquent il est important de considérer cette forme de tourisme alternatif dans sa globalité.
Au sein de la commission écotourisme du Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne (SNAM), une réflexion eut lieu en 2009.
Celle-ci aboutit à la définition suivante du terme « écotourisme ».
© photo Jean-Pierre Lamic
Elle correspond à la vision qu’en ont des acteurs de terrain fortement impliqués sur leurs territoires respectifs.
"L'écotourisme englobe les principes du tourisme durable en ce qui concerne les impacts de cette activité sur l'économie, la société, et l'environnement, et comprend les principes particuliers suivants qui le distinguent de la notion plus large de tourisme durable :
Il,
- Contribue activement à la protection du patrimoine naturel et culturel,
- Inclut les communautés locales et indigènes dans sa planification, son développement et son exploitation, contribue à leur bien-être, et encourage leur participation,
- Propose aux visiteurs une interprétation du patrimoine naturel et culturel au moyen d’une médiation adaptée,
- Privilégie la pratique du voyage en individuel ou les voyages organisés pour de "petits groupes" (nombre inférieur à 12 personnes).
L’ensemble des experts s'accorde sur le fait que le caractère différenciant de l'écotourisme face aux autres formes de tourisme durable est la « composante éducative » et « la médiation à l'environnement naturel ou humain ».
Toutefois, l’écotourisme ne contribue pas seulement au bien-être ou à la participation des communautés locales, mais se doit de considérer l’ensemble des implications sociales qui découlent de la mise en tourisme des territoires, notamment en fonction des intérêts souvent divergents des différents groupes ou corporations d’individus, des acteurs ou organismes privés, qui composent les communautés.
Enfin, il est à noter le lien indissociable entre écotourisme et territoires.
© Photo : Emotion planète
Définition du Slow-tourisme :
Quant au slow-tourisme, il a suscité jusqu'à présent de nombreux commentaires, sans avoir été défini correctement au préalable.
Se basant sur cette constatation, l'Association Nationale de l' Écotourisme et du Slow-Tourisme (ANEST) a réuni ses experts qui ont établi la définition suivante :
« Le slow tourisme est issu du mouvement Slow food fondé en Italie par Carlo Petrini en 1986.
Il s’agit d’une démarche volontaire faisant l’éloge de la lenteur incluant, le rythme, la mobilité, la durée, le ressourcement de l’être, la présence à soi et aux autres, l’utilisation de ses cinq sens, impliquant acceptation des différences, patience, partage, et sérénité, afin de favoriser une découverte approfondie, ainsi que l’amélioration des connaissances et des acquis culturels.
Il s’intéresse à la biodiversité, aux paysages, au patrimoine local, historique, culturel, gastronomique, et œnologique, et est sensible au bien-être animal, ainsi qu’à la protection de l’environnement naturel et humain du territoire visité ou d’accueil.
Il utilise des modes de transport peu émetteurs de CO2 : la randonnée (pédestre, en raquettes, à skis, à cheval), le vélo, avec un équidé, en voilier, canoë, bateau électrique, train, ou tout autre moyen de déplacement non polluant ne générant pas de perturbations aux hommes ou à la faune.
Il promeut l’itinérance utilisant la mobilité douce et les modes de transports énoncés précédemment.
Il privilégie l’immersion au sein d’un territoire plutôt que la quête effrénée de sites touristiques et les visites des « incontournables ».
Le Slow-tourisme constitue par conséquent une forme d’écotourisme aux spécificités propres, basées essentiellement sur la lenteur, et une approche contemplative.
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