Voici la réponse du Média du voyage durable à l’article mentionné en titre.
Les « pulls rouges » et autres moniteurs de ski slaloment entre incohérences gouvernementales, absence de travail, stress, et manque de perspectives, voici ce qui présenterait une autre vision plus proche de la réalité de la situation vécue par les moniteurs de ski depuis un an.
Vous noterez que le parcours du slalom est bien différent du précédent !
Concernant l’article rédigé par un journaliste de WeReport, publié par Mediapart le 13 mars dernier, ce n’est pas une personne, mais des milliers qui se sentent mises en cause.
« Les moniteurs slaloment... » : tous les moniteurs ?, certains moniteurs ?, Quelques moniteurs ?), notez qu’il existe une grande différence entre ces diverses entames de phrases…, et ici, en l’occurrence, de titre !
« Les moniteurs » sous-entend l’ensemble… Comment peut-on généraliser ainsi ? y-a-t-il eu un jugement ? Si oui, par qui ? La présomption d’innocence ne serait-elle plus un droit constitutionnel ? La presse peut-elle s’arroger celui de discréditer une profession dans son ensemble sur la base d’assertions non vérifiées, concernant quelques cas ?
Les moniteurs ont -ils tenté de sauver leur saison ?
Pour qui ne le saurait pas, les remontées mécaniques sont fermées depuis le 16 mars 2020 et l’ont été durant cette dernière saison d’hiver… Ce qui implique que seuls quelques moniteurs ont pu travailler, pour l’essentiel, ceux qui :
- Vivent sur place
- Sont bien placés au planning des ESF (prioritaires pour la distribution du travail)
- Ont pour spécialités : les raquettes à neige, le snowboard (débutants), les tout jeunes enfants
Au moins 70% d’entre eux, dans les stations que nous connaissons, n’ont pas pu enseigner, particulièrement les plus jeunes et les stagiaires… (Dont certains ont des frais de formation à régler…).
Parmi eux figurent des monitrices et moniteurs qui n’ont pas droit au Fonds de solidarité pour s’être trouvé dans l’une de ces situations en 2019 : étaient blessés, en congé maternité, en formation, sur l’année de référence, certains pluriactifs, salariés, ceux qui ont démarré leur activité, les agriculteurs en GAEC…
D’après le Syndicat national, cela concernerait 35 à 40% des moniteurs…
Ceux qui y étaient éligibles n’ont eu comme unique choix que celui de s’en remettre au Fonds de solidarité, en suivant les règles fixées par le gouvernement, autour desquelles aucun slalom n’est possible…, autre que celui imposé par le législateur pour parvenir avec difficulté à la porte d’arrivée : un versement !
Combien de moniteurs ont passé des heures à tenter de comprendre ce à quoi ils avaient droit, comment le percevoir, voire comment rectifier leurs erreurs !
Pour ceux qui ont travaillé, la plupart du temps à mi-temps, puisqu’il n’était pas possible d’organiser de cours collectifs, qui plus est limités à 5 personnes maximum, comment peut-on parler de « sauver la saison » ?
Il n’y a pas eu de saison !
Ni même de mi-saison ! La mienne se résume à six semaines sur seize à vingt d’ordinaire…
Les « pulls rouges » ont-ils enfreint les règles établies dans le cadre du Fonds de solidarité ?
Concernant les « pulls rouges », c’est-à-dire les moniteurs affiliés à des ESF que cet article pointe plus particulièrement du doigt, il est possible d’affirmer qu’ils ont plutôt été les premiers touchés par cette crise, par le fait notamment que le Fonds de solidarité n’a pas été pensé pour les saisonniers, catégorie de travailleurs dont tout le monde se fiche, qui englobe cependant les moniteurs de ski, ceux-là même que les hébergeurs, les gestionnaires des stations, et les communes, sont bien contents de voir travailler habituellement en plusieurs langues et spécialités pour assurer l’accueil de leurs publics et garantir ainsi la pérennité de leurs activités respectives.
Trois raisons qui expliquent pourquoi les moniteurs des ESF ont-été parmi les plus touchés
- Le Fonds de solidarité leur allouait 1 500 euros maximum en avril ou mai dernier. Or, en fin de saison, les ESF versent un « réajustement », c’est-à-dire leurs honoraires d’avril augmentés d’un pourcentage variable sur les sommes déjà perçues les mois précédents en fonction des heures effectuées (un moniteur de ski travaille à l’heure…).
L’ensemble de ces sommes représente l’argent encaissé par les ESF sur la saison, duquel sont déduits les dépenses liées à leur fonctionnement, et le montant des honoraires déjà versés. (Les ESF sont généralement des Sociétés Civiles de Moyens, structures à but non lucratif).
Les 1 500 euros de Fonds de solidarité ne représentaient même pas quinze jours de travail en avril, quand les grandes stations ferment d’habitude en mai.
Le réajustement constitue ce qu’un moniteur met de côté pour le reste de l’année…
Au printemps 2020, il n’a rien pu épargner, et a perdu a minima la différence entre le réajustement de 2019 et celui de 2020 qui fut amputé d’au moins un mois de saison, avec un taux horaire en forte baisse puisque les frais de fonctionnement à assumer étaient pratiquement inchangés, mais répartis sur trois mois.
Selon les cas cette perte peut être estimée entre 6 000 euros pour un moniteur de station de moyenne altitude, placé en milieu de tableau, et plus de 10 000 euros pour un moniteur de haut de tableau dans une station d’altitude.
Rappelons que ces sommes constituent des honoraires bruts à amputer a minima de 50% de charges, à répartir sur l’année et par nombre de personnes au foyer…
Ceci en réponse à certains commentaires laissant à penser que les moniteurs seraient des nantis…
- Chaque année, les moniteurs des ESF signent une convention avec leur syndicat local les obligeant à ne travailler que pour celui-ci. Par conséquent au cours de cet hiver chacun était tributaire du seul volume d’activité de sa station…, quand des moniteurs indépendants, ceux des ESI (Écoles de Ski Internationales) ou d’Evolution2 (privées) étaient en droit de s’organiser pour travailler sur plusieurs…
- La notoriété nationale de l’ESF en tant qu’institution a obligé de nombreux bureaux à assumer une forme de service public vis-à-vis des rares touristes présents, sans que cela ne soit rentable étant donné les circonstances… Des écoles privées ont au contraire préféré ne pas payer la location de leurs murs, rester fermer, et attendre les aides…
Par conséquent, un moniteur indépendant qui s’est vu verser ses revenus ou honoraires chaque mois en fonction des heures travaillées au cours des années 2019 et 2020, a pu enseigner dans plusieurs stations en 2020-2021, et n’a pas souffert de la fermeture de grosses structures d’hébergements dans sa station, a pu s’en sortir beaucoup mieux que la moyenne des moniteurs affiliés aux ESF…
En revanche, quand de gros hébergeur n’ont pas joué le jeu et sont restés fermés, ce sont tous les moniteurs qui ont été pénalisés…
Que leur est-il reproché dans l’article publié par Mediapart ?
Premier reproche : « Certaines ESF, comme celle de l’Alpes-d’Huez, auraient attendu, en mars 2020, de payer les moniteurs afin qu’ils déclarent un revenu égal à zéro sur les premiers mois de confinement, leur permettant ainsi de bénéficier de l’aide de 1 500 euros ».
Notre réponse : Le 24 mars dernier, le service juridique du Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne (SNAM), qui s’appelle le Maidais, et a effectué un travail extraordinaire depuis un an, nous disait ceci à propos du futur Fonds de solidarité « En pratique …on ne sait pas encore, les textes de mises en place ne sont pas encore parus ».
Le 26 mars, nous étions informés de la promulgation de l’ordonnance du 25 mars 2020 créant ce fonds avec la précision suivante : « Un décret à venir doit toutefois préciser les conditions d’éligibilité et d’attribution des aides, leur montant et les conditions de gestion du fonds »…
Le Lendemain, l’ensemble des autres aides était dévoilé.
Et ce n’est que le 31 mars 2020 que nous avons obtenu les informations concernant le Fonds de solidarité, après publication dudit décret…
Les demandes pouvant être réalisées à partir du lendemain sur le site des impôts…
Comment les ESF auraient-elles pu vouloir tricher en mars 2020 alors que personne ne connaissait les modalités du dispositif avant l’ultime jour du mois ?
En outre, dès le 26 mars, elles avaient été informées de la mesure suivante :
« Dans le cas où vous avez été contraint de fermer, vous aurez droit à cette indemnité de 1 500 €, peu importe le pourcentage de chiffre d’affaires que vous avez perdu par rapport à l’année passée »…
Les écoles de ski, dont les ESF, faisaient évidemment partie des structures concernées…
Il n’existait donc aucune raison valable de vouloir tricher…
Et si certaines d’entre elles ont attendu avant de verser des honoraires, c’est probablement dans l’attente de savoir à quoi s’en tenir… Quoi de plus légitime ?, si l’on se replace dans le contexte du moment !
Le second reproche :
« D’autres ESF auraient « décidé de faire travailler leurs moniteurs durant l’hiver 2020-2021 sans les rémunérer » afin qu’ils profitent des aides ».
Notre réponse :
Après un an de crise, en plein reconfinement, avec l’annonce d’Emmanuel Macron datant du 25 novembre dernier que les remontées mécaniques ne fonctionneraient pas pour les vacances de Noël, à votre avis, dans quel état psychologique l’ensemble du secteur des sports d’hiver s’est-il trouvé ?
En outre, évidemment cette annonce a provoqué l’effondrement des réservations et de nombreuses demandes d’annulations et de remboursement…
Ainsi la trésorerie des ESF comme celle des autres écoles de ski s’est amoindrie considérablement…
Comment rémunérer les secrétaires, les directeurs ? soumis à un surcroît de travail, payer les murs, et autres frais ?
La seule et unique solution était évidemment de tenter d’engranger le plus de rentrées d’argent possibles sur les activités n’utilisant pas les remontées mécaniques : raquettes, ski de randonnée, leçons de ski et snowboard pour tout débutants, et jardins d’enfants…, avec des centres d’hébergements qui décidaient de ne pas ouvrir…
Et en organisant l’ensemble dans l’urgence…
Dans l’école de ski où j’officie en tant qu’accompagnateur en montagne, la totalité des recettes des vacances de Noël ne permettaient pas de payer les seuls frais du mois de décembre… Alors comment était-il possible de verser des honoraires ?
Le mois de janvier fut catastrophique en termes de fréquentation.
Vinrent les quatre semaines des vacances « de février » qui se sont terminées le 7 mars.
Les quinze premiers jours ont tout juste permis d’encaisser quelques recettes avec environ 30% des moniteurs présents, travaillant à mi-temps.
Les autres quinze jours, ont permis d’engranger quelques bénéfices, avec une meilleure fréquentation, mais le même nombre de moniteurs présents.
C’est juste six jours après la fin de ces vacances scolaires, alors que l’ensemble des directeurs en étaient encore à effectuer le bilan des rentrées d’argent et des annulations en cours eu égard à un possible reconfinement, que l’article de Mediapart fut publié…
Voilà pourquoi certains moniteurs n’ont pas été rémunérés avant le 13 du mois de mars…
Notons en outre que même si les moniteurs avaient touché les honoraires de décembre en temps et en heure (comme d’habitude début janvier), au même taux horaire qu’au 1er janvier 2020, ils auraient tous eu droit au Fonds de solidarité tant la perte de chiffre d’affaire était importante. Selon le Syndicat cette perte est estimée à 83% sur l’ensemble de l’activité des ESF, incluant tous les massifs…
Me concernant :
Nombre d’heures travaillées en décembre 2019 : 80
Nombre d’heures travaillées en décembre 2020 : 35
Nombre d’heures travaillées en janvier : 0
Je suis en outre celui qui aie le plus enseigné et encadré au sein de ma station pour être accompagnateur en montagne et avoir encadré les sorties raquettes de mon école de ski…
Rappelons qu’à présent pour être éligible, il faut avoir perdu au moins 50% de son chiffre d’affaire, ce qui est évidemment le cas de tous les moniteurs, sauf rares exceptions !
Alors tous tricheurs ?
Les incohérences gouvernementales
Les moniteurs de ski ont également dû slalomer entre les différentes incohérences.
Comme nous l’avons vu, les plus importantes d’entre elles sont la non considération du statut de saisonnier, et le trop faible montant d’indemnisation des premiers mois de crise, qui ont fait perdre une grande partie des recettes de fin de saison, principalement aux moniteurs officiant au sein des ESF.
À cela s’ajoutent des décisions prises en dernière minute.
Comment un saisonnier confiné peut-il s’engager dans la location d’un appartement pour la saison ?, qui plus est lorsqu’on l’avertit le 25 novembre que les remontées mécaniques n’ouvriront pas 15 jours plus tard ?
Comment un moniteur de ski peut-il gérer un budget quand le 18 janvier, il apprend qu’elles ne réouvriront pas en février ?, et que depuis quelques jours, la CIPAV (Caisse de retraite) semble être partie en quête de versements…
Le 24 février dernier, concernant les aides de janvier, on nous a annoncé que nous étions en droit de choisir comme référence soit la moyenne des revenus mensuels de 2019 ou le différentiel entre les revenus des mois de janvier 2019 et de 2021…, tandis que 15% des dossiers de décembre étaient toujours bloqués !
Le 15 mars s’est effectuée l’ouverture des demandes pour février…
Le 18 mars un rapport de la Cour des Comptes, constatait des "effets d'aubaine" dans le choix des modes de calcul pour demander le FDS (rapport concernant tous les ayants droit).
Le gouvernement annonça alors que la méthode de calcul des recettes à comparer restera dorénavant celle qui aura été choisie pour février 2021…, règle établie après que la plupart des demandes concernant février et mars aient déjà été effectuées…
Comment s’étonner du fait que des effets d’aubaine aient été constatés alors que tout incitait clairement jusque là à choisir le système le plus favorable ? Voici le texte qui était diffusé avant ce dernier revirement : « Vous retenez le calcul qui vous est le plus favorable, pas d’obligation de rester sur une méthode de calcul identique à celle de 2020 ».
Un article de Mediapart faisant suite à une plainte déposée par le Syndicat SIM à l’encontre des ESF
À l’origine de cet article se trouve une action du Syndicat Interprofessionnel de la Montagne (SIM-CFDT) qui affirme avoir saisi le Parquet national financier, reprochant à plusieurs Écoles du ski français (ESF) des "manipulations comptables" visant à tirer au maximum profit des aides publiques.
Il dit avoir porté plainte contre X pour "escroquerie" et "détournement de fonds publics" auprès de la juridiction, après avoir alerté à plusieurs reprises le gouvernement.
Nous avons vu ci-dessus ce qu’il est possible de lui répondre, avant que la justice ne tranche.
Cependant, ne convient-il pas de s’étonner du fait qu’un syndicat aurait d’ordinaire plutôt vocation à défendre les intérêts des acteurs de son secteur d’activité !
Pourtant, pour qui connaît les sentiments du SIM à l’encontre des principaux syndicats historiques du monde de la montagne, la surprise n’est pas de mise…
Conclusion
Pour conclure, reprenons le commentaire d’un internaute lu sur le compte Facebook dudit syndicat, et avec lequel, une large majorité des personnes issues du secteur des sports d’hiver et de la montagne se trouve en total accord :
« Quel est l'intérêt de créer cette polémique en ces temps si compliqués..., où un certain nombre d'indépendants sont vraiment dans la difficulté...
Créer du doute, soulever des problèmes, créer de la confusion, des conflits..., remettre en question les aides que nous avons obtenues avec difficulté..., alors que des milliers d'indépendants, n'ont clairement plus de boulot, et se trouvent dans une période difficile à gérer, a -t-on vraiment besoin de cela en plus de la Covid19, des confinements, des difficultés psychologiques pour certains, financières pour d’autres ?...
Je ne comprends pas l'intérêt de créer ce trouble, à part d’interroger la capacité du Fonds de solidarité à apporter un accompagnement temporaire.
Ma remarque ne concerne pas que l'ESF mais bien tous les indépendants...
Pourquoi ne pas prendre en compte les difficultés qu'ont certains syndicats locaux, qui sont clairement en déficit, et n'ont pas d'autres choix que de demander de l'argent à leurs adhérents, ou ne pas leur en verser, afin de pouvoir renflouer les caisses, pour préserver la pérennité du fonctionnement de leurs structures ?...
Mettre en péril l'accompagnement des aides pour l'ensemble des indépendants, c'est se tirer soit même une balle dans le pied... ».
Ce commentaire choisi parmi quantité d’insultes et invectives postées sur le Net résume également très bien mon point de vue personnel suite à cette bien triste affaire !
Était-ce le moment opportun, pour publier un tel article ?
Son auteur a-t-il pris le temps de vérifier ses sources ? (Rappelons que la structure à laquelle il est rattaché se présente comme étant un collectif international de journalistes indépendants tourné vers l'investigation et le reportage au long cours…).
Voilà les questions à poser à Mediapart, tandis que le moral de l’ensemble des saisonniers, déjà bien plombé depuis un an, se trouve au plus bas…
Pourront-ils travailler sereinement cet été ?
NB
L’Association Maidais, de laquelle j’ai tiré les dates et textes cités dans cet article, a été créée en 2000 par le Syndicat National des Guides de Montagne (SNGM) et L’Apriam (qui gère notamment l’autorisation fédérative d’Opérateur de Voyages), le Syndicat International des Moniteurs de Ski (SIMS) et le Syndicat National des Moniteurs de Vol Libre (SNMVL), rejoints par le Syndical National des Moniteurs d’Escalade (SNAPEC), le Syndicat National des Moniteurs de Vélos (SNMCF), le Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne (SNAM)….et désormais par le Syndicat National des Éducateurs de Grimpe d’Arbres…. Elle fédère aujourd’hui 7 000 professionnels du secteur… Notez qu’elle est indépendante des ESF…
L’association est animée par Anne NOIRET juriste, à mi-temps animatrice de Maidais et à mi-temps animatrice d’Aledes (Association de gestion agréée créée par le SIMS et le SNAPEC).
De la part de tous les saisonniers qui ont pu bénéficier de leur service : Merci !
Jean-Pierre Lamic
Accompagnateur en montagne, Moniteur de ski, gérant d’une maison d’hôte et d’une agence de voyages, auteur et directeur de publication du Média du voyage durable.
Copyright photos : Cnews, ESF les Rousses, ESF Gérardmer, Journal La Montagne.fr, Jean-Pierre Lamic
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Indépendance et liberté d'expression
Pour être totalement indépendant, un média ne peut compter que sur les dons pour vivre...
Le gage pour que la liberté d’expression puisse continuer d’exister, tout comme le Média du voyage durable, passe donc par une participation, même minime des lecteurs qui profitent d’écrits libres de toute influence…
Alors, merci à tous ceux qui soutiendront ce travail d'information.
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