Tourisme : Quels sont les labels pertinents et utiles ?

 

On nous dit qu’il y aurait 50 démarches de labellisation dans le domaine du tourisme !

Comment le consommateur, à qui ils seraient censés s’adresser, peut-il s’y retrouver ?

Et surtout, auxquels peut-il faire confiance ?

Le Guide des démarches de labellisation et chartes sérieuses et utiles, répond précisément à ces questions, et présente 20 « Labels » et 9 chartes répondant à ces qualificatifs.

 

 

Celui-ci s’adresse clairement au visiteur ou voyageur en recherche d’offres véritablement écoresponsables, créées en respectant l’ensemble des critères permettant de les différencier du tourisme classique et industriel.

Concernant l’écotourisme et le slow-tourisme, seuls trois référentiels, issus de trois marques répondent à ces exigences.

Les deux premiers ont été créés par les institutionnels gérant les espaces protégés :

  • Valeurs Parc pour les Parcs Naturels Régionaux, au nombre de 59 ;
  • Esprit Parc National pour les 11 Parcs Nationaux.

Ces démarches concernent environ 15 % du territoire français.

Pour les 85 % restant, il existe la marque SEVVE© qui se décline en cinq référentiels partagés, tous conçus de manière collaborative en lien avec des experts et des chercheurs.

SEVVE Hébergements et campings©

SEVVE Voyagistes© (Séjours et circuits)

SEVVE Territoires©

Ces trois Systèmes ont été créés en lien avec Monsieur Alain Laurent, fondateur de l’Association Territoires Responsables – expert du tourisme responsable, et auteur.

SEVVE événementiels© - créateur : Olivier Bessy – Sociologue et chercheur

SEVVE Bien-être animal© - création en lien avec les fondatrices de l’Association Pact for Wildlife

 

Ces cinq référentiels partagés reposent sur la marque SEVVE déposée à l’INPI en 2019.

 

Mises à part ces démarches généralistes, il existe des labels spécifiques s’adressant à des particularismes :

Les hébergements, l’itinérance à vélo, à cheval, l’agriculture paysanne, l’accueil dans des fermes, le handicap, l’œnotourisme, les plages et les ports, les communes, etc.

 

Qu’est-ce qui définit une démarche utile ?

Pour qu’une telle démarche concernant l’écotourisme et ses composantes, puisse être qualifiée « D’utile », ce Guide définit les critères suivants :

  • 1. Concerner également la France, et s’adresser plus particulièrement à des hébergements, campings, séjours, produits, expériences, activités, édifices patrimoniaux, territoires, etc.
  • Avoir une valeur universelle, non liée à des intérêts particuliers, et ne pas s’adresser uniquement à des membres de structures ou d’associations cibles.
  • 2. Concerner des offres liées aux formes les plus affirmées de tourisme responsable, à savoir : L’écotourisme (Qui inclut le tourisme solidaire), le slow-tourisme, l’agritourisme, l’œnotourisme, le cyclotourisme, l’itinérance en mobilité douce, les séjours immersifs, de bien-être, de tourisme régénératif ou participatif.
  • 3. Concerner des activités spécifiques : Vélo, équitation, escalade, alpinisme, loisirs sportifs de pleine nature, accueil à la ferme, etc.
  • 4. S’adresser à des publics particuliers : Personnes en situation de handicap, à mobilité réduite, familles, enfants, publics socialement défavorisés, etc.

 

Qu’est ce qui définit une démarche sérieuse ?

Selon l’auteur de ce guide, pour qu’une démarche de labellisation dans le tourisme puisse être considérée comme sérieuse, elle se doit de :

  • 1. Concerner une offre / un produit / une expérience / un service, et pas un organisme, une structure, voire un groupement ou un réseau.
  • 2. Favoriser l’accès au plus grand nombre, notamment dans le cadre de systèmes s’inscrivant dans une approche non lucrative.
  • Être accessible financièrement, y compris pour des artisans, ou producteurs indépendants.
  • 3. S’inscrire dans une volonté de mise en avant d’acteurs véritablement engagés, sans intégrer la volonté d’exclure leurs concurrents.
  • 4. Procurer des informations vérifiables à propos des produits concernés.
  • 5. Ne pas valoriser des structures commercialisant des voyages en moyen ou long courrier, avec des départs programmés à une fréquence rapprochée, pour des groupes constitués de plus de 8 ou 12 personnes selon les territoires d’accueil.
  • 6. Interdire tout processus permettant de « Labelliser » des acteurs du greenwashing.

 

Respect du consommateur

Ainsi « armé » grâce à ces indications, largement développées dans cet ouvrage, le consommateur sera en mesure de faire ses choix en toute connaissance, et en évitant les pièges qui lui sont tendus par certaines démarches liées à un business lucratif, ayant « oublié » la vocation première d’un label :

  • « Certifier la qualité ou l’origine de produits ou d’offres ».

 

Et pas, comme c’est souvent le cas, valider une procédure effectuée à partir de critères ne présentant pas ou peu d'exigences…

 

 

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Auteur : 
Jean-Pierre LAMIC

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